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Le liège sous toutes ses coutures

Aurélie LAGORCE a, Julie CHANUT a, Massimiliano GEROMETTA a,b, Pascale WINCKLER a,c, Xavier GABRION b, Sébastien THIBAUD b, Jean-Pierre BELLAT d, Thomas KARBOWIAK a

a. Univ. Bourgogne Franche-Comté, Institut Agro Dijon, PAM UMR 02 102,
1 Esplanade Erasme, 21000 Dijon, France
b. Univ. Bourgogne Franche-Comté, FEMTO-ST Institute, CNRS/UFC/ENSMM/UTBM,
Department of Applied Mechanics, F-25000, Besançon, France
c. Dimacell Imaging Facility, L’Institut Agro Dijon, Université de Bourgogne Franche-Comté,
1 Esplanade Erasme, 21000 Dijon, France
d. Laboratoire Interdisciplinaire Carnot de Bourgogne, UMR 6303 CNRS-Université de
Bourgogne Franche-Comté, BP 47870, 21078, Dijon Cedex, France

Le liège est l’un des tout premiers matériaux à avoir été observé au microscope. En 1665, à l’aide du microscope optique développé à cette époque, Robert Hooke décrit une forme hexagonale et cloisonnée qui donnera son nom à la « cellule », entité de base du vivant. L’évolution des outils de microscopie ont par la suite permis d’analyser la structure du liège avec une précision de plus en plus grande. Ce travail présente les dernières avancées dans la caractérisation de ce matériau unique par une approche multi-échelle, en partant de la macroporosité du liège révélée grâce à la tomographie aux rayons X, jusqu’à la structure de la paroi cellulaire. Cette investigation apporte un nouvel éclairage sur l’architecture du liège, en particulier sur les différences entre les cellules du phellème et celles bordant les lenticelles. Les travaux menés ont en particulier permis de mettre en évidence que la différenciation cellulaire à l’abord des lenticelles, se réalise sur une couche unique de cellules, avec une paroi dix fois plus épaisse en comparaison de celle du phellème. Elles présentent également une composition chimique différente avec une concentration en lignine plus élevée, qui confère au matériau une différence de rigidité autour de ces zones. Ces avancées dans la connaissance de la structure et de la composition des cellules de liège contribuent ainsi à une meilleure compréhension de la macroporosité du liège, élément indispensable pour une meilleure approche des transferts de matière et des propriétés mécaniques de ce matériau.

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