4 - Immunodétection de cellules humaines dans des tissus animaux
Emmanuelle FISHER1, Stéphanie POCHOLLE1, Frédéric VERLAGUET1, Gilbert DONASCIMENTO1, Lucile SAUTIER1, Katarzyna FRANCISZKIEWICZ2, Anne-Céline LEFEVRE3, Béatrice GAUTHIER1
1 Sanofi R&D Preclinical Safety Operations, 371 rue du Professeur Joseph Blayac, 34184 Montpellier, France
2 Sanofi R&D Oncology Research, Pharmacology, Impasse des Ateliers, 94403 Vitrysur-Seine, France
3 Sanofi R&D Preclinical Projects France, Impasse des Ateliers, 94403 Vitry-surSeine, Franc
La plupart des immunothérapies cellulaires consistent à administrer aux patients des cellules immunitaires pour reconnaître puis éliminer les cellules cancéreuses et/ou stimuler l’immunité antitumorale. Le développement de ces stratégies repose sur des études précliniques, dans lesquelles il est essentiel de pouvoir identifier les cellules humaines administrées, au sein des tissus animaux. Notre objectif était de valider une méthode dans notre laboratoire pour les besoins de nos projets R&D.
Parmi les différents biomarqueurs humains ubiquitaires déjà décrits, nous avons sélectionné quatre cibles (Alu, hMito, hPPIB et Ku80) détectables par immunohistochimie ou hybridation in situ sur tissus fixés en formol et inclus en paraffine. Après différents essais sur tissu humain, et en fonction de nos projets précliniques en cours, notre choix s’est porté sur la détection de l’antigène nucléaire Ku80 par immunohistochimie. Les modèles murins humanisés étant l’approche la plus souvent utilisée en pharmacologie, un des critères de sélection était l’absence de réaction croisée chez la souris. A partir de notre biobanque interne de tissus précliniques, nous avons aussi évalué la spécificité de l’immunomarquage Ku80 (Clone C48E7, Cell Signaling 2180) vis-à-vis d’autres espèces. Aucune réaction croisée n’a été détectée sur les tissus étudiés (foie, reins, rate, noeud lymphatique) chez la souris, le rat, le chien et le miniporc, alors qu’un marquage spécifique a été observé sur les tissus de primate non humain.
Récemment dans un modèle murin de leucémie, un double marquage immunohistochimique Ku80 et NKp46 nous a permis d’obtenir une bonne discrimination entre les cellules NK humaines administrées, les cellules tumorales humaines implantées et les cellules d’origine murine.