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16 - Analyse de l'interface foeto-maternelle par protéomique spatiale

Maryline FAVIER, Emmanuelle JORNET, Pierre HANNOUN, Rachel ONIFARASOANIAINA, Djihane DJERIDANE, Patrick LORES, Céline MÉHATS

Plateforme HistIM, Institut Cochin, INSERM U1016, CNRS 8104, Université Paris Cité, 22 rue Méchain Paris

Les anomalies de la durée de la grossesse sont extrêmement fréquentes puisque ~7% des femmes enceintes accouchent prématurément et ~ 20% dépassent le terme en France. Plus d’une femme enceinte sur quatre sont concernées. Les mesures mises en œuvre depuis 30 ans pour prédire voire prévenir la prématurité ou le post-terme n’ont pas été à la hauteur des attentes des professionnels et des familles. Une des raisons principales de l’absence de progrès dans ce domaine est la méconnaissance des mécanismes de l'accouchement naturel, dit la parturition. La parturition est aujourd’hui décrite comme une inflammation des tissus utérins et extra-embryonnaires. Les données actuelles suggèrent que l’initiation de la mise en route du travail a lieu à l’interface fœto-maternelle, au niveau de la poche des eaux. Avec d’autres, nous avons reconsidéré l’importance des interactions entre le chorion (face foetale) et la décidue (face maternelle) pendant la grossesse. La décidue et le chorion montrent la plus grande variabilité d'expression génique au cours du travail en comparaison avec les autres tissus gestationnels et les cellules immunitaires circulantes maternelles et fœtales. Cette interface pourrait ainsi être à l’origine des signaux qui initient la parturition. Nous avons entrepris des expériences d'immunofluorescence hyper-plex en utilisant la plateforme MACSima, un dispositif d'imagerie couplant jusqu'à 100-200 marqueurs et un système automatisé d'acquisition et d'analyse d'images. Un panel de 46 anticorps a été conçu pour caractériser in situ les cellules myéloïdes, les lymphocytes et leur microenvironnement à l'interface foeto-maternelle à terme et lors d'accouchement prématuré.

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